Depuis des années, nos marins pêcheurs sont confrontés à diverses mesures, décisions et contraintes qui les empêchent de plus en plus de travailler.
Nous proposons ici quelques mesures à mettre en place immédiatement.
- La remise à plat des quotas de pêche. Ils sont attribués par Bruxelles à la France et distribués par les organisations de producteurs (OP) aux marins pêcheurs. Ces derniers doivent avoir un regard sur la manière dont ils sont repartis afin d’éviter les passe-droits et copinage.
- Le lancement d’une étude scientifique par un organisme indépendant sur l’état des populations de cétacés. Causes de leur augmentation, impact sur les ressources halieutiques et solutions pour éviter les prises accidentelles (pose systématique d’effaroucheurs sur les navires de pêche financés par Bruxelles).
- L’abandon de l’obligation de mise en place sur les navires entre 8 et 12 mètres de caméra et autres systèmes de surveillance des navires par satellite (VMS) extrêmement coûteux et mal perçus.
- La refonte de l’aide carburant qui devra être entièrement disponible à la pompe et la facilitation et l’accélération du paiement des autres aides, en particulier les indemnités relatives aux arrêts temporaires de pêche.
- La refonte totale de la représentation des pêcheurs qui ne se sentent plus ni représentés ni défendus par les comités des pêches maritimes (CNPM) qui sont devenus des organismes politiques.
- La redirection des fonds européens incitant à la casse des navires vers un véritable plan d’aide à l’installation, l’entretien des navires et à long terme pour leur décarbonation. Un Fonds de Relance serait créé dans ce but, qui disposerait aussi de l’ensemble des redevances payées par les éoliennes maritimes qui viennent violer des droits de pêche séculaires. Bien noter qu’il ne s’agira que d’une mesure temporaire, puisque notre programme prévoit explicitement le démantèlement des usines éoliennes marines. Ces fonds seraient également mis à profit afin de redimensionner les groupements de gestion qui gèrent l’administratif de navires, pour des études indépendantes sur les ressources halieutiques, la pollution de l’eau ou encore l’impact des éoliennes sur la faune et la flore marine.
- Nous proposons une concertation avec les services de l’État et les marins pêcheurs autour d’une table ronde dans chaque port, afin que les spécificités et particularités soient prises en compte pour gérer leurs demandes et leurs droits.
Il apparaît que les rapports avec la direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA) sont compliqués. Les textes réglementaires européens sont inadaptés et inapplicables.
Patrick Le Fur
Florent de Kersauson
Conseillers Régionaux de Bretagne