Chers élus chers amis, aujourd'hui je vais vous parler d'énergie, à commencer par les prix de celle-ci. Vous savez que bizarrement, les prix de l'électricité sont basés sur le tarif du gaz. Ce qui relève d’une aberration absolue, qui entraîne une punition au niveau du porte-monnaie ! Ainsi, en plein été, le gaz produit 1% de l'électricité française, quand nos centrales nucléaires assurent plus des 2/3 des besoins.
Une aberration que le gouvernement de Mme Borne maintient, malgré les nombreux appels à sortir du pseudo-marché européen de l'électricité. Un marché qui fait que vos collectivités et nos administrés, achètent l’électricité à un coût qui n'a plus rien à voir avec son prix de revient, voilà pour la punition ! Ce non-sens économique, bien qu'accompagné de mesures d'ajustement temporaires, mais couteuses, n'est que le résultat absurde de la politique énergétique, au nom de l’Europe, menée par ce gouvernement et ses prédécesseurs.
Au Sénat, je soutiendrai la sortie de ce marché de l’électricité !
L'abandon, pire, le décri de la filière nucléaire pendant toutes ces années, et la fermeture de la centrale de Fessenheim, qui représentait 1,6 MW, a failli nous plonger l'hiver dernier dans une situation dramatique. Heureusement, EDF a réussi à relancer les centrales qui étaient à l’arrêt. Et cela, en application d’un programme qui nous a permis de tenir. À cette occasion, je tiens à saluer particulièrement, la compétence et l’engagement des techniciens et ingénieurs d’EDF. Je rappelle aussi que notre parc nucléaire est un actif qui appartient aux Français, car payé par leurs impôts. Et ce patrimoine industriel stratégique, à vocation énergétique, ne doit en aucun cas être soumis aux lubies d'une caste politique, elle-même soumise au diktat de pseudos-écolos !
Face à la situation, la réponse du gouvernement se révèle double :
1/ se décider à relancer la filière nucléaire ;
2/ Se lancer dans un programme désastreux de développement des énergies dites renouvelables, sans se soucier de leur intermittence, ni de leur impact sur les paysages, et moins encore sur celui de la population. Hélas, ce programme a été adopté par la Haute assemblée, qui n'a pas joué ici le rôle modérateur que la Constitution lui attribue.
Au Sénat, je soutiendrai un moratoire sur l’éolien ! Il est absurde de se lancer dans une fuite en avant à l’allemande dont les résultats se révèlent catastrophiques, pris entre intermittence et exploitation du charbon pour pallier l’intermittence de l’éolien.
La Bretagne est une région déficitaire en énergie. Elle ne produit qu'environ 1 GW, alors qu'elle en consomme 2 l'été, 3 au printemps et en automne, enfin, 4 GW en hiver. Pour faire face à nos besoins, la centrale de Landivisiau assure environ 50% de la production électrique. L’inconvénient ? Il s’agit d’une centrale à gaz, ressource désormais hors de prix, et dont nous sommes dépendants pour l’approvisionnement. En vérité, sans la constance de l’électricité nucléaire produite en Normandie, la Bretagne se trouverait en panne sèche !
Le démarrage ces jours-ci, d’une tranche de l’usine éolienne-marine de Saint-Brieuc, dont la puissance estimée serait de 500 MW, a permis de gloser sur l'indépendance énergétique de la Bretagne. Compte tenu de sa capacité réelle, soit au mieux 25% de l’estimation, l’usine ne contribuera, en moyenne, qu’à hauteur de 125 mégawatts de notre consommation. Ce projet éolien, aux promesses illusoires, et ceux qui suivront, se révèleront être autant d’implantations inutiles, qu’écocides. Des sites qui abimeront nos côtes, tout en détruisant nos zones de pêche, et nombre d’espèces vivantes.
Au Sénat, je soutiendrai l’arrêt pur et simple de ces projets néfastes, et le redémarrage de Fessenheim qui représente l’équivalent de 12 usines éoliennes-marines du type de celle de Saint-Brieuc.
Chers élus, chers amis, il est temps de revenir à la raison ! Au Sénat, comptez sur moi.
Florent de Kersauson
Conseiller Régional de Bretagne
Candidat aux élections Sénatoriales pour le Morbihan